Jalindra a fini par trouver refuge dans un sommeil agité. Le soleil se lève, la faisant péniblement émerger, et si elle espère un instant que ça puisse être juste un horrible cauchemar, la réalité la rattrape de plein fouet.

Elle est prise d'une violente nausée tandis que son cœur se serre et elle se plie en deux, avec l'impression d'avoir pris un coup dans le ventre.

Elle se relève difficilement en recevant un izam de Bloudi, qui lui confirma que les recherches n'avait rien donné. Elle essaye de garder espoir, mais elle sait bien que plus le temps passe, plus les chances de le retrouver se réduisent.

Jalindra réfléchit, passant en revue les différents endroit possibles, quand elle se souvient de cette forêt étrange, dans le désert, ou il allait parfois forer.

Il n’appréciait pas vraiment le lieu, mais il y trouvait des matières premières de qualité, et elle avait de toute façon épuisé son stock d'idées.

Elle déchira un pacte pour l'oasis d'offlovack, rassemblant ses forces pour se diriger vers la foret enflammée, vacillante mais déterminée à le retrouver.

Arrivée au chemin qui plonge dans la foret, elle reste un instant immobile, laissant son regard errer sur la canopée, à la recherche d'un mouvement quelconque indiquant une présence. Ne décelant rien, elle pénètre dans le bois, en en fouillant chaque recoin. Elle se fraye un passage parmi les créatures, massacrant les prédateurs, vérifiant qu'il ne gît pas blessé au milieu d'un troupeau.

En nage, luttant pour avancer, elle hurle son nom avant de trébucher, s’étalant de tout son long. Alors qu'elle se sent envahie par le désespoir, elle voit l'objet qui l'a fait tomber rouler devant elle, la faisant sursauter. Ce casque... il ressemblait à celui de Shab... Alors qu'elle l’attrape, elle reconnaît l’emblème qu'il appose sur toutes ces confection et se redresse d'un bond.

Elle passe fébrilement en revue les alentours, finissant par apercevoir une botte dépassant d'un buisson. Elle lâche soudain le casque, reprise par la nausée, et se force à faire un pas, craignant ce qu'elle allait trouver.

Elle écarte le buisson et le voit, le corps déjà abîme par les prédateurs. Elle se précipite sur ses amplificateurs, lui lançant des sorts de soin dans une tentative vaine de le sauver. A bout de force, elle fini par abandonner et se met à hurler son désespoir en le prenant contre elle. Elle le berce, lui caressant le visage, tandis que son cœur éclate en mille morceaux.

Elle resta longtemps prostrée, refusant de le lâcher, comme si elle pouvait encore le retenir. Un izam la tira de sa torpeur, Bloudi s’inquiétant de ne pas avoir de nouvelles. Elle l'informa brièvement, avant de retourner se blottir contre son homin.

Lorsque les nomades arrivèrent, elle n'avait pas bougé, semblant ne même pas remarquer leur présence.

Bloudi s'approcha d'elle, la forçant doucement à lâcher le corps sans vie de Shab, avant de la serrer dans ses bras.

Il lui murmura :

• « Sa graine de vie est brisée... je suis désolé... on va l'enterrer dignement... »

Jalindra, incapable de parler, ne peut détacher le regard de son amour, se sentant dépossédée.

Ils procédèrent à l'enterrement, chacun prenant la parole tour à tour, les larmes coulant abondamment. Ils déposèrent l’épée de shab sur sa tombe, comme un dernier hommage.

Jalindra en garda très peu de souvenir, elle assistait à tout ça comme étrangère à la scène, ayant l'impression irréelle d'être là sans l'être.

Tandis que les nomades l'entouraient, Kufru s'adressa à elle :

• « On va dissoudre la guilde... personne ne voudra prendre sa place...

• C’était un chef exceptionnel... renchérit Kufru »

Jalindra acquiesce sans rien dire, se contentant de les serrer tour à tour dans ses bras. Elle sait qu'elle ne les reverra plus, mais elle n'arrive plus à démêler ses sentiments.

Bloudi sembla comprendre qu'elle allait partir, car il lui murmura en la serrant contre lui :

• « ne fait pas de bêtises... et si jamais... n'importe où, n'importe quand... appelle et je serais là »

Elle lui sourit tristement avant de s’éloigner, s'enfonçant dans le désert sans se retourner.

Jalindra avance, posant un pied devant l'autre mécaniquement. Elle est percluse de douleur, au bord de l’évanouissement, mais ce n'est pas encore assez pour atténuer la souffrance qui la consume.

Le visage sans vie de Shab flotte devant ses yeux, et elle sait que cette image restera gravée à jamais dans sa mémoire. Elle abandonne tout derrière elle, mais qu'importe ? Tout ce qui comptais pour elle a disparu avec lui.

Elle à le cœur au bord des lèvres, un cœur lourd et pourtant si vide. Comment survivre à ça ? Le peut elle, le veut elle même seulement ?

Elle observe au loin un kincher en lutte avec un pauvre yelk, dans un combat gagné d'avance, avant de decider de le rejoindre. Elle laisse tomber ses armes avant de s'approcher du kitin en titubant, puisant dans ses dernières forces.

Alors qu'elle arrive à sa hauteur, elle voit le regard rempli de haine de la bête s'accrocher au sien tandis qu'il lance ses pattes en avant en signe de défi. Il se rue sur elle, et Jalindra ferme les yeux, attendant la douleur qui la libérera.

Tout va très vite, à peine a t'elle le temps de sentir le kitin la transpercer qu'elle tombe dans une bienheureuse inconscience. Elle flotte, se sentant enfin apaisée, attendant de retrouver son homin.

Alors qu'elle croit voir shab venir la chercher, elle est soudain prise dans un tourbillon l’éloignant petit à petit de lui. Elle se retrouve projetée sur le sol froid du désert, du sable plein la bouche, et entend les Kamis roucouler à coté d'elle.

Elle se redresse, des larmes plein les yeux, avant de hurler :

• « Laissez moi ! Je veux le rejoindre ! Vous pouvez pas nous foutre la paix !! »

Voyant qu'ils restent totalement insensibles à sa détresse, elle se rue sur un kami, le frappant de toute ses forces, laissant exploser la rage accumulée. Elle sent soudain une résistance sous ses poings, tandis qu'un bouclier magique entoure la divinité.

Le Kami, plissant les yeux en la regardant, lance une grosse boule de feu qui la projette à terre, tandis qu'elle hurle de douleur.

Alors qu'elle sombre de nouveau dans l’inconscience, elle est brutalement ramenée à la vie en heurtant le sol. Elle ouvre les yeux pour s’apercevoir qu'elle est au beau milieu du désert, loin de tout, et est prise d'un fou rire nerveux.

Elle qui voulait fuir la civilisation... elle n'avait pas le droit de mourir, mais elle avait le droit de sombrer dans la folie ? Quels étaient ces dieux qui se souciaient si peu de leurs fidèles ?

Jalindra se redresse péniblement, son armure ne ressemblant plus à rien, sans armes, et surtout sans espoir.

Elle aperçoit une oasis au loin, et se dirige vers le point d'eau en trébuchant, la bouche pâteuse, les lèvres totalement desséchées.

Elle boit à s'en exploser le ventre, avant d'être reprise par la nausée, qui la laisse tremblante. Elle sait qu'il faudrait qu'elle mange, n'ayant rien avalé depuis des jours, mais elle n'en a plus la force.

Elle se laisse tomber à quelques mètres de l'oasis, incapable de faire un pas de plus, et se roule en boule avant de sombrer dans un sommeil lourd et fiévreux.

Les cycles défilaient, et Jalindra s’était habituée à la vie en solitaire. Elle s'était en effet réfugiée si loin dans le désert qu'elle ne croisait jamais personne, ce qui l'arrangeait bien.

Elle avait finalement trouvé la force de s'en sortir, se sortant petit à petit de l’abîme dans laquelle la souffrance l'avait plongée, en érigeant un mur contre ses sentiments.

Parfois, dans la tombée de la nuit, les souvenirs essayaient de refaire surface, mais elle les chassaient d'un revers de main, séchant rapidement ses larmes. Elle ne voulait pas se rappeler, elle ne voulait plus rien ressentir.

Elle vivait le plus simplement possible, chassant uniquement de quoi se nourrir et se vêtir. Elle se souciait bien peu de son apparence mais craignait la fraîcheur des nuits désertiques, aussi bricolait elle des peaux de bêtes, avec plus ou moins de succès.

Heureusement, elle avait trouvé une vieille épée, sûrement abandonnée la il y à bien longtemps, et la gardait précieusement, ayant laissé ses propres armes derrière elle.

Elle remarquait bien que les kitins se faisaient plus nombreux depuis quelques temps, mais ne s'en inquiétait pas, se contenant de les éviter et de s'installer toujours plus loin.

Cependant un jour, la réalité la rattrapa brutalement. Elle était occupée à faire un feu quand elle entendit le bruit de nombreuses pattes martelant le sol, le faisant trembler légèrement.

Elle se retourne, inquiète, pour voir surgir une multitude de kitins, les bêtes masquant l'horizon, et est prise d'un sentiment de panique. Elle avait bien entendu des histoires à propos du grand essaim, quand elle était petite, mais cela tenait de ces légendes qu'on raconte au coin du feu pour s'effrayer. Ça n'arrivait jamais, si ?

Elle sait qu'elle ne pourra jamais les combattre tous, et s’enfuie à toutes jambes, ne sachant ou aller, tandis que leurs rugissements résonnent dans son dos.

Alors qu'elle court à perdre haleine, elle repère soudain une petite grotte. Elle s'y précipite en se cramponnant à son épée, au cas où une bête aurait eu la même idée qu'elle.

Heureusement celle ci est vide, et elle fouille l'endroit des yeux, tandis qu'elle entend les kitins se rapprocher. Elle risque d'être repérée à son odeur, et cherche quelque chose pour boucher l'entrée dans un dernier instinct de survie.

Elle fini d'obstruer la grotte avec du bois mort et du sable, tremblante dans l’obscurité, quand elle les entends passer. Elle se laisse tomber au sol, reprenant son souffle péniblement, la peur toujours au ventre.

Que se passait il ? Elle avait bien participé aux combats lors des invasions qui avaient déjà eu lieu en ville, mais ils étaient loin d'être si nombreux ! Elle se sentait prisonnière de son abri, pourrait elle même sortir ? Et si ils restaient là ? Elle n'avait aucune vivres...

Elle s’endormit, plongeant dans un sommeil haché, perdant toute notion du temps dans le noir. A chaque réveil elle guettait le bruit des kitins, sachant qu'elle allait devoir se risquer à sortir, ne serais-ce que pour trouver de l'eau.

Après un énième réveil, elle risque un œil dehors, poussée par la soif insatiable qu'elle ressent. Elle se faufile, se faisant aussi discrète que possible, manquant tomber plusieurs fois, se forçant à ne pas crier de douleur en atteignant durement le sol.

L'oasis est en vue, et elle s'attend à devoir se battre avec la faune pour atteindre l'eau, mais l'endroit est désert. Les kitins ont tout ravagé sur leur passage, et, pour la première fois de sa vie, elle se serait sentie soulagée de croiser un varinx.

Elle se rue sur l'eau, avant de creuser, cherchant la moindre racine poussant à proximité de l'eau. C’était peu, mais il faudrait s'en contenter pour le moment, elle ne pouvait pas se risquer à faire un feu.

Elle finit par retourner dans la grotte, ou elle s'endormit en se demandant comment elle s'en sortirais ce coup ci...

Elle avait tenu bon en observant ses ennemis, profitant de leurs moments de repos pour chasser les rares bodocs survivants. Elle faisait des réserves de nourriture pour ne pas devoir faire de feu trop souvent, restant le plus possible dans son abri de fortune.

Petit à petit, leur nombre diminuait, ce qui lui permettait d’évoluer plus librement, massacrant tout les kitins qui avaient eu le malheur de s'isoler, comme une revanche sur le fléau.

Elle fini par reprendre sa vie en plein air, ne supportant plus d'être recluse dans la grotte, en restant tout de même aux aguets. Ces longs moments d'enfermement avaient mis à mal sa carapace, et elle commençait à souffrir de sa perpétuelle solitude.

Elle sut un jour qu'il était temps de repartir, malgré ses doutes. Elle ne savait pas si elle serait capable de se réhabituer à une vie plus classique, elle qui n'avait pas parlé à quelqu'un depuis si longtemps... mais son épée était sur le point de se briser, et elle se retrouverait bientôt sans défense.

Elle se mit en route un matin, après avoir stocké le plus de vivres possible, sachant qu'elle risquait de se perdre, ne sachant même plus de quel côté était la ville la plus proche.

Alors qu'elle marche depuis un moment, ayant choisi une direction au hasard, elle aperçoit une homine au loin. Elle est soulagée de ne pas être partie dans le mauvais sens, et s’arrête à sa hauteur.

Elle est un instant perdue, ne sachant plus comment entamer la conversation, surtout que l'homine la dévisage. Elle sait qu'elle doit avoir une allure déroutante, avec ses peaux de bêtes et son air hagard, alors que la fyros est vêtue d'une magnifique armure.

Elle fini par bredouiller d'une voix rauque:

• Oren pyr ! Euh... je cherche à atteindre une ville... tu pourrais m'indiquer le chemin ?

• Et bien... y'a Pyr, par la bas. C'est un peu loin par contre, mais y'a un teleporteur kami pas loin... si tu veux je te montre ?

• Ah non ! Je ne veux rien leur demander ! Plus jamais ! S'exclame t'elle. Je vais marcher, c'est pas un soucis, j'ai l'habitude... merci !

Alors qu'elle commence à s’éloigner, l'homine l'interpelle :

• Hey, attend ! La route est dangereuse...

Jalindra hausse les épaules, en se disant qu'elle n'est plus à ça près, quand l'homine fouille dans son sac. Elle en sort une armure lourde, et lui dit :

• Tiens, prend la ! Elle à déjà servi, et c'est pas de la super qualité, mais en attendant mieux...

• Oh ! C'est très gentil ! Mais je n'ai pas de quoi payer...

• Y'a rien à payer ! Tu a l'air d'en avoir besoin. Je t'accompagnerais bien, mais je suis attendue.

Jalindra la remercie d'un signe de tête, et enfile l'armure tandis que l'homine s’éloigne. Elle avait oublié à quel point c’était lourd ces trucs là...

Elle poursuit son chemin, en bénissant sa bienfaitrice à chaque combat. La route est peuplée de créatures bien décidées à ne pas la laisser passer, et elle doit batailler pour se frayer un chemin.

Après quelques haltes bien méritées, elle arrive enfin aux environs de Pyr. Elle reste un moment perdue dans ses pensées, observant la ville, un peu affolée de voir tant de monde au même endroit.

Elle se décide à entrer à pas lent, cherchant ses repères. Elle salive à l'idée de boire autre chose que de l'eau, mais elle n'a pas un dapper en poche, et elle doute que les taverniers soient devenus généreux en son absence.

Elle se décide à chercher quelqu'un susceptible de lui donner un travail, ne pouvant plus aller forer faute de pioche, et accepte une mission consistant à livrer un colis non loin.

Elle est fatiguée et en à marre de marcher, mais la perspective de pouvoir s'offrir une bière la motive à s'acquitter de sa tache rapidement. Quand elle retourne voir son employeur pour recevoir ses dappers, elle regarde la somme ridicule, et reste un instant interloquée. Si on lui avait proposé ça avant, elle leur auraient rit au nez !

Enfin, au moins elle pouvait s'offrir une bière... Elle se dirige vers le bar en regardant ses pieds, évitant de croiser les regards des passants, encore un peu mal à l'aise.

Elle boit son verre rapidement, le plaisir un peu gâché par sa gène à être dans un endroit si fréquenté. Elle a du mal à supporter le bruit et la proximité avec les autres clients et sort du bar pour se diriger vers la sortie de la ville.

Elle se trouve un endroit désert au pied d'un arbre, et s'endort rapidement, épuisée par le voyage et les émotions.

Jalindra avait entrepris un tour d'Atys en solitaire, essayant de reprendre ses repères. Elle en profita pour racheter quelques pactes accessibles aux neutres de culte, sélectionnant les plus importants, sa fortune étant peu élevée.

Elle avait renié son ancienne foi, sa longue période d'isolement ainsi que l'incident avec les Kamis l'ayant amené à revoir ses croyances. Les divinités n'avaient rien fait pour Shab, et elle ne voulait plus entendre parler de fanatisme religieux. Après tout, les homins étaient fait de la même sève, peut importe leur croyance ou leur lieu de naissance...

Elle avait lutté plusieurs jours pour franchir le labyrinthe des lutins, reliant le pays matis aux lacs. L'endroit portait bien son nom ! Non seulement elle se perdait, mais en plus elle devait fuir de nombreuses créatures. Elles n'avaient pas du voir un si bon repas passer depuis longtemps, vu l'acharnement avec lequel elles essayaient de la bouffer.

Alors qu'elle arrive enfin à Fairhaven, son armure déjà pas fameuse ayant encore pris des coups, elle tombe en arrêt devant une affiche concernant une guilde. Le papier semble vieux, il à déjà subi les aléas du temps, mais elle arrive à déchiffrer le nom de la guilde : Hoodo. Il s'agit d'un clan Hoministe neutre, dont les valeurs d'aide et de respect la séduise immédiatement.

Elle ne sait pas si elle est vraiment prête à revivre en communauté, mais elle sait qu'elle veut apporter son aide, surtout après le 2eme essaim, et ne plus se contenter de survivre. Elle sent confusément que c'est là sa dernière chance, avant de sombrer dans la folie de cette solitude sans fin.

Elle cherchera plusieurs jours durant à rencontrer un membre de cette guilde sans succès. Alors qu'elle avait abandonné tout espoir, pensant la guilde éteinte, elle vit l'affiche d'un fyros qui postulait chez les Hoodo, mais surtout, une réponse !

Elle s'empresse de rédiger une rapide lettre indiquant son souhait de les rejoindre. Elle la laisse sur le panneau d'affichage, priant pour que son mot ne s'envole pas, et se décide à aller gagner quelques dappers en attendant qu'on la contacte.

La réponse ne se fit pas attendre (autant dire qu'elle ne s'enrichit pas ce jour là!) et elle reçut rapidement un izam d'une certaine Shaakya, lui proposant de la retrouver à la taverne de Pyr.

Elle laissa tomber le colis qu'elle avait entre les mains, au grand désespoir de son expéditeur (et encore plus du destinataire !) en déchirant un pacte vers la ville. Durant le trajet qui la menait vers la taverne, elle commença à douter.

Allait elle faire bonne impression ? Avec sa tenue miteuse... et si elle n'arrivait qu'a bredouiller trois mots ? Elle était encore si mal à l'aise avec les autres... peut-être que c’était une erreur ?

Elle respire un grand coup et entre dans la taverne. Après quelques secondes pour chasser l’éblouissement dû au soleil, elle aperçoit une fyrette au bar. Celle ci se tourne vers elle, dévoilant un visage empreint de malice, le crâne complètement rasé.

Jalindra s'approche et remarque en souriant que la fyrette est pieds nus. Entre son armure défraîchie et le coté bohème de l'homine, elles allaient donner une belle image des fyros !

La fyrette se présenta avant de lui proposer un verre. Elles s’installèrent donc dans un coin de la taverne, jalindra commençant à expliquer ses motivations pour entrer dans la guilde.

Elle se détendit très vite, Shaakya étant très sympathique, et elle se retrouva bientôt à plaisanter avec elle, à son grand étonnement. Cela faisait longtemps qu'elle ne s’était pas senti autant à l'aise avec quelqu'un...

Jalindra l’écouta pleine d'empathie quand elle évoqua la disparition de sa cousine pendant le 2eme essaim, sans jamais la retrouver. Elle lui raconta à son tour brièvement la perte de Shab, et l'exil qui avait suivi en vidant son verre pour se donner une contenance.

Elle rencontra également Zorro'argh, le fondateur de la guilde. Il avait été recueilli par un autre clan après le 2eme essaim, mais prévoyait de revenir chez les Hoodo quand il aurait épongé sa dette.

Jalindra se rendit vite compte que c’était un rêveur, et le trouva très touchant. Il était souvent ailleurs, perdu dans ses pensées. Il avait effectivement fondé un comité de recherche, la N'ASA, ce qui semblait l'absorber beaucoup.

Jalindra accepta avec bonheur ce soir la l’écusson Hoodo, sachant qu'elle avait trouvé une nouvelle famille. Elle la quitta à regret pour aller se reposer, ses yeux se fermant tout seuls. Elle s'endormit apaisée, heureuse de cette rencontre qui, elle le sentait, deviendrait une belle histoire.