le retour à la civilisation

21/05/2013 17:55

Elle avait tenu bon en observant ses ennemis, profitant de leurs moments de repos pour chasser les rares bodocs survivants. Elle faisait des réserves de nourriture pour ne pas devoir faire de feu trop souvent, restant le plus possible dans son abri de fortune.

 

Petit à petit, leur nombre diminuait, ce qui lui permettait d’évoluer plus librement, massacrant tout les kitins qui avaient eu le malheur de s'isoler, comme une revanche sur le fléau.

 

Elle fini par reprendre sa vie en plein air, ne supportant plus d'être recluse dans la grotte, en restant tout de même aux aguets. Ces longs moments d'enfermement avaient mis à mal sa carapace, et elle commençait à souffrir de sa perpétuelle solitude.

 

Elle sut un jour qu'il était temps de repartir, malgré ses doutes. Elle ne savait pas si elle serait capable de se réhabituer à une vie plus classique, elle qui n'avait pas parlé à quelqu'un depuis si longtemps... mais son épée était sur le point de se briser, et elle se retrouverait bientôt sans défense.

 

Elle se mit en route un matin, après avoir stocké le plus de vivres possible, sachant qu'elle risquait de se perdre, ne sachant même plus de quel côté était la ville la plus proche.

 

Alors qu'elle marche depuis un moment, ayant choisi une direction au hasard, elle aperçoit une homine au loin. Elle est soulagée de ne pas être partie dans le mauvais sens, et s’arrête à sa hauteur.

 

Elle est un instant perdue, ne sachant plus comment entamer la conversation, surtout que l'homine la dévisage. Elle sait qu'elle doit avoir une allure déroutante, avec ses peaux de bêtes et son air hagard, alors que la fyros est vêtue d'une magnifique armure.

 

Elle fini par bredouiller d'une voix rauque:

  • Oren pyr ! Euh... je cherche à atteindre une ville... tu pourrais m'indiquer le chemin ?

  • Et bien... y'a Pyr, par la bas. C'est un peu loin par contre, mais y'a un teleporteur kami pas loin... si tu veux je te montre ?

  • Ah non ! Je ne veux rien leur demander ! Plus jamais ! S'exclame t'elle. Je vais marcher, c'est pas un soucis, j'ai l'habitude... merci !

Alors qu'elle commence à s’éloigner, l'homine l'interpelle :

  • Hey, attend ! La route est dangereuse...

 

Jalindra hausse les épaules, en se disant qu'elle n'est plus à ça près, quand l'homine fouille dans son sac. Elle en sort une armure lourde, et lui dit :

  • Tiens, prend la ! Elle à déjà servi, et c'est pas de la super qualité, mais en attendant mieux...

  • Oh ! C'est très gentil ! Mais je n'ai pas de quoi payer...

  • Y'a rien à payer ! Tu a l'air d'en avoir besoin. Je t'accompagnerais bien, mais je suis attendue.

 

Jalindra la remercie d'un signe de tête, et enfile l'armure tandis que l'homine s’éloigne. Elle avait oublié à quel point c’était lourd ces trucs là...

 

Elle poursuit son chemin, en bénissant sa bienfaitrice à chaque combat. La route est peuplée de créatures bien décidées à ne pas la laisser passer, et elle doit batailler pour se frayer un chemin.

 

Après quelques haltes bien méritées, elle arrive enfin aux environs de Pyr. Elle reste un moment perdue dans ses pensées, observant la ville, un peu affolée de voir tant de monde au même endroit.

 

Elle se décide à entrer à pas lent, cherchant ses repères. Elle salive à l'idée de boire autre chose que de l'eau, mais elle n'a pas un dapper en poche, et elle doute que les taverniers soient devenus généreux en son absence.

 

Elle se décide à chercher quelqu'un susceptible de lui donner un travail, ne pouvant plus aller forer faute de pioche, et accepte une mission consistant à livrer un colis non loin.

 

Elle est fatiguée et en à marre de marcher, mais la perspective de pouvoir s'offrir une bière la motive à s'acquitter de sa tache rapidement. Quand elle retourne voir son employeur pour recevoir ses dappers, elle regarde la somme ridicule, et reste un instant interloquée. Si on lui avait proposé ça avant, elle leur auraient rit au nez !

 

Enfin, au moins elle pouvait s'offrir une bière... Elle se dirige vers le bar en regardant ses pieds, évitant de croiser les regards des passants, encore un peu mal à l'aise.

 

Elle boit son verre rapidement, le plaisir un peu gâché par sa gène à être dans un endroit si fréquenté. Elle a du mal à supporter le bruit et la proximité avec les autres clients et sort du bar pour se diriger vers la sortie de la ville.

 

Elle se trouve un endroit désert au pied d'un arbre, et s'endort rapidement, épuisée par le voyage et les émotions.