l'histoire

10/05/2013 11:56

Imaginez une planète végétale. A perte de vue, des arbres immenses qui entourent le monde, leurs racines surplombant l'horizon, où la canopée, comme les habitants -les Homins- l'appelle.

 

D'un côté, un immense désert, peuplé par les Fyros, de valeureux guerriers prônant la force et la gloire, au code d'honneur très prononcé. (ainsi que leur goût pour la bière, mais c'est un autre sujet)

 

Le désert de sciure est bordé par la foret, le pays des Matis, peuple noble et ambitieux, fiers de leur origine (où prétentieux et arrogant, cela reste à l’appréciation du lecteur)

 

Nous arrivons maintenant en vue du pays des lacs, qui est, comme son nom l'indique, composé essentiellement d'eau. Les habitants en sont les Tryckers, peuple nomade et insouciant (ou inconscient et anarchistes, mais qui en tout cas ont une bière réputée dans le monde entier)

 

La jungle avoisine les lacs, apprivoisée par les Zoraïs, peuple mystique et sage (où fanatique et drogué, mais si vous leur jetez la pierre, c'est que vous n'avez pas goûte leur potions)

 

Au milieu de tout ça s’étendent les entrailles d'Atys, les primes racines, lieu dangereux envahi par les Kitins, des arachnides gigantesques, libéré par accident il y à bien longtemps (et si cela n'en n’était pas un, personne ne s'en est vanté)

Les kitins sont l'un des fléau de la planète, avec la Goo, cette maladie étrange qui ravage la faune et la flore, rendant fou les Homins contaminés, transformant tout ce qu'elle atteint.

 

Pour pimenter les choses, il reste à rajouter un peu de religion. Quel monde s'en passerait ?

 

Nous avons donc les Kamis, défenseurs du règne végétal et de son équilibre. On pourrait les prendre pour de mignonnes peluches, jusqu'à ce qu'ils s’énervent.

 

En conflit avec le deuxième mouvement, la karavan, des humanoïdes à la technologie avancée qui prônent le culte de Jena, déesse qui serait la créatrice du monde et de l'Hominité (rien que ça!)

 

Maintenant que vous visualisez un peu les choses, nous allons pouvoir entrer dans l'histoire à proprement parler, qui ne changera pas les yubos en varinx, mais qui relate l'histoire d'une homine parmi tant d'autre, tout simplement parce qu'il n'y à pas de raison de ne pas le faire.

 

10/05/2013 13:33

Une jeune fyros approche. Elle semble perdue, ses vêtements ressemblant plus à des haillons qu'a une noble armure confectionnée avec soin. Ses longs cheveux bruns sont retenus en arrière, dévoilant un visage fin pour sa race.

 

Elle s'accroche à une épée, regardant autour d'elle, semblant chercher quelque chose .

  • « s'entrainer, s'entrainer... et boire une bière, c'est au programme ? »

Elle repère soudain un yubo à l'air inoffensif, mais qui se révèle rapidement pourvu de bonnes petites dents pointues. Elle grommelle en continuant à massacrer tout ce qu'elle voit, se rendant rapidement compte qu'il vaut mieux apprendre à esquiver au lieu de bourriner bêtement.

 

Quand elle s’arrête, en nage, estimant qu'elle à eu son lot de bleu pour la journée, elle est couverte de sciure, ses vêtements lui collant à la peau, et elle a mal partout. Elle ne pensait pas que les débuts seraient si rude, elle en venait presque à regretter la vie au camp, pourtant loin d'être rose. Au moins n'avait-elle plus à faire semblant d'être intégrée au groupe.

 

Elle arrive enfin à la taverne de pyr, le seul endroit qu'elle ai visité jusqu'à présent, et se commande une bière bien méritée. Alors qu'elle se dirige vers les tables dans l'intention de s'affaler sans aucune classe mais avec un profond soulagement, elle manque percuter un Fyros, qui reste un instant interdit, avant d'éclater de rire en la regardant de haut en bas.

  • « tu viens d'arriver non ? Dit-il en souriant largement »

Elle le regarde, gênée, et prend soudain conscience de son état, hirsute, devant sentir la sueur et le sang de yubo. Elle bredouille :

  • « je commence juste l’entraînement, je suis arrivée ce matin oui »

Il lui fait signe de s'asseoir à côté de lui en souriant, et elle s’exécute en essayant de garder un peu de dignité alors que chaque mouvement est douloureux, se cramponnant à son verre tant attendu.

  • «  Je te présenterais de bons couturiers si tu veux. Tu ne peux pas espérer survivre à autre chose que des yubos dans cette tenue » dit le fyros

Elle le regarde, vexée, et ravale sa repartie acerbe en croisant son regard doux, finissant par eclater de rire avec lui.

  • « j'ai pris ce qu'on m'a donné … mais c'est vrai que c'est pas fameux ! » Elle secoue la tête « je n'ai pas encore pris le temps de visiter, mais la, tout ce que je veux, c'est me laver et dormir ! 

  •  Je te montre les bains si tu veux, je commence à fatiguer aussi. Au fait, moi, c'est granny » (oui, dans tous les mondes, les parents peuvent être cruels avec leur progéniture)

  • « et moi Jalindra ! 

  •  Enchanté ! Allons y, il va bientôt faire nuit ! »

Elle fini sa bière avant de se lever laborieusement pour le suivre, écarquillant les yeux tout le long de la traversé de la ville. C’était si grand par rapport au camp !

 

Il la laissa devant les bains, lui proposant de le rejoindre autour du feu non loin quand elle le voudrait, la faisant saliver avec une promesse de viande de yubo séchée.

 

Elle se senti revivre au contact de l'eau, n'en sortant que quand elle se sentit s'endormir, et le rejoignit pour dévorer son repas à pleine dent. Elle fini par s'endormir roulée en boule devant le feu, tandis que son nouvel ami racontait son arrivée en ville, tellement plongé dans ses souvenirs qu'il ne se rendit même pas compte qu'elle ne l'entendait plus.

 

10/05/2013 17:59

Les jours passaient vite, Jalindra s’entraînait beaucoup avec Granny, qui en avait aussi bien besoin malgré ce qu'il avait laissé paraître.

 

Le lendemain de leur rencontre, il l'avait surprise en lui amenant une magnifique armure fyros avec des amplificateurs, ce qui l'avait beaucoup touché. Lorsqu'elle voulu le remercier, il éluda en disant que c’était uniquement pour pouvoir avoir de bons soins. Il est vrai que la finesse n’était pas son fort, mais il était doué avec une épée, pas comme elle, comme il aimait lui rappeler.

 

Il avait pris très vite l'habitude de la taquiner, en particulier quand elle se perdait (ce qui arrivait souvent, il faut bien l'avouer) et riait d'autant plus qu'elle se mette en rogne aussi facilement. Ils découvraient le désert, s'aventurant de plus en plus loin , au fil de leur progression en combat.

 

Alors qu'elle s'essayait à la couture à l'étable de Pyr, avec des résultats -comment dire- mitigés, il arriva en courant, la trouvant en pleine contemplation de son œuvre, médusée de voir le résultat si médiocre après de longues heures de travail. Alors qu'elle s'attendait à se faire charrier, il ne jeta même pas un œil à ce que nous appellerons, faute de mot adéquat, son armure.

  • « vient, on va chez les matis ! S'enthousiasma t'il

  • hein, mais on va se faire bouffer en route ! La route est dangereuse !

  • mais pas tout les deux béta ! Y'a une expédition qui se prépare à Thesos, on va en profiter ! J'en ai ras le casque du sable !

 

Jalindra éclate de rire. Un fyros qui en a marre du désert c'est pas commun ! Elle cherche son armure et ses amplificateurs dans son mektoub avant de déchirer un pacte pour Thésos, excitée à l'idée de découvrir une nouvelle région.

 

Lorsqu'elle arrive sur place, l’expédition s'organise, et c'est un grand mot pour le foutoir qui l'attend.

Des homins courent dans tout les sens, d'autres compte leurs dappers pour pouvoir acheter les pactes, sans parler d'un énergumène qui croule sous le poids des armes qu'il veut emporter.

 

Un fyros beuglant plus fort que les autres l'interpella :

  • « Hey les gars ! C'est une expédition, pas une invasion ! »

Les rires de l'assistance se firent entendre tandis que le pauvre homin reposait son arsenal de guerre en rougissant.

  • « Bien ! » Repris celui qui semblait être le chef, « on va partir, vous restez groupé, si quelqu'un est à la traîne, qu'il apprenne à courir vite si il ne veut pas se faire bouffer ! Pensez à prendre les téléporteurs, soignez vous, et serrez les fesses ! Allez hop, en route ! »

 

le convoi s’ébranla, les deux amis à la suite, essayant de rester au milieu du groupe. (et oui, la perspective d'un bout de fesse en moins fait avancer même le plus lent des bodocs)

 

Le voyage jusqu'à la sortie du désert se fit sans encombre, les quelques créatures croisées se retrouvant vite à terre, noyées sous la masse, les fyros étant connus pour ne jamais être les derniers à castagner.

Après une pause à la frontière (et sûrement quelques bières) le groupe se remet en route, un peu plus difficilement, les créatures étant plus fortes, et surtout plus affamées. Jalindra soignait autant qu'elle pouvait, tandis que Granny, à son habitude, fonçait dans le tas, mais pas de trop près quand même (faut pas déconner!)

 

Jalindra admirait le paysage dés qu'elle ne soignait pas, émerveillée par toute cette verdure, se promettant de revenir explorer le coin quand elle serait plus forte. Ils arrivèrent enfin à yrkanis, la capitale matis.

Tandis que le groupe se disperse, les deux amis explorent la ville, restant étonnés devant les maison-arbre, rigolant devant certaines armure à l'aspect étrange. Granny en profita pour la taquiner un peu :

« ça ressemble presque à ce que tu à fait tout à l'heure !

« Tu crois qu'ils m’achèteraient mes créations ? S’étonne t'elle »

 

Il éclate de rire avant de préparer un feu sous l’œil méfiant des habitants, et ils s'endormirent vite, sautant le repas, épuisés par le voyage.

 

11/05/2013 12:13

Ils étaient restés dans la région, découvrant les différentes villes, comprenant vite que les ragus du coin étaient aussi hargneux que leurs gingos. Ils restèrent perplexe devant le physique surprenant les fripos, tombèrent amoureux des gubanis, tout en se méfiant des kibans.

 

Jalindra râlait en creusant le sol, ici bien plus dur que dans le désert, s'obstinant dans sa tâche pour au final en sortir une pauvre fleur séchée totalement inutile. Elle réagit en fyros digne, c'est à dire qu'elle lâcha une bordée d'injure totalement inappropriés en société.

Se sentant observée, et sachant que ce ne pouvait être Granny, occupé à négocier avec les marchands ( durs en affaires, vraiment) elle se tourna vivement vers l'inconnu.

 

Elle se retrouva face à un jeune matis frêle qui l'observait. Passablement énervée par sa séance de forage, et encore plus d'avoir été surprise jurant comme un frahar, elle aboya :

  • « t'es qui toi ? Tu veux quelque chose ? »

le matis la regarda, un peu gêné, avant de bredouiller :

  • « je... euh... je suis nouveau ici, et vous avez l'air si forte... »

Jalindra, décontenancée par l'adjectif, se regarda, pleine de terre, sa fleur miteuse toujours à la main, avant d'éclater de rire.

  • « pas tant que ça ! Tu es perdu ?

  • Non, enfin, je crois pas... mais les entraîneurs veulent pas m'apprendre comment tenir cette épée... »

Il montra une énorme épée fyros, bien plus lourde que lui, qui gisait par terre. Le pauvre n'arrivait même pas à la soulever.

Elle se retiens de rire en constatant :

  • « je vois... viens, on va te chercher une arme un peu plus adaptée, et on ira leur causer après... au fait, c'est quoi ton nom ? Moi c'est Jalindra

  • Rikho, halète t'il en lui courant après pour ne pas se laisser distancer »

 

S’ensuivit de longues explications, lors desquelles un spectateur anonyme aurait pu entendre des mots comme « stanza, coup puissant, constitution... » (mais je vais vous épargner ça, même si le pauvre bougre à eu moins de chance)

 

Après ce cour magistral, le matis semble un peu sonné, ne s’étant pas attendu à déclencher un tel flot de paroles.

 

C'est à ce moment là que Granny décide de réapparaître, comptant ses dappers, un sourire satisfait aux lèvres.

En le voyant approcher, Jalindra fit les présentations :

  • Granny, voici Rikho, il est arrivé il y a peu. Rikho, voici granny

  • Salut ! Tonna le fyros »

Rikho sursauta sous la voix forte du fyros, se reprenant en serrant la main tendue.

  • « bon, c'est pas tout ça, mais il fait faim ! Tu te joint à nous ? Y'à des steaks de yubo et de la bière !

  • Il appâte tout le monde avec de la bouffe ! Rit jalindra »

 

Le matis accepta volontiers, son estomac étant vide depuis le matin, souriant à la perspective de ne pas se retrouver en tête à tête avec lui même.

Ils s'installèrent autour de leur feu habituel, se racontant leurs vies, les deux amis essayant d'impressionner Rikho avec leurs récits d'aventure (qui, comme tout récit s'en est trouvé exagéré, les yubos se transformant en varinx, et les goaris en kincher)

 

La veillée continua tard dans la nuit, au point qu'on puisse se dire qu'un nouveau trio venait de se former.

11/05/2013 19:53

Ils ne s’étaient effectivement plus quittés, s'attelant à la formation de Rikho pour qu'il puisse les accompagner partout. Il avait petit à petit pris confiance en lui et on était loin du petit matis intimidé du début.

Jalindra ne savait plus ou donner de la tête entre les deux homins, l'un surenchérissant sur l'autre dès qu'il était question de la taquiner.

 

Ils continuaient donc leurs apprentissages, tant en terme de combat que d'exploration, jalindra se découvrant une passion pour le forage désertique, et améliorant ses talents de confection, au point qu'elle pouvait désormais vendre des armures, et pas seulement au peuple matis !

 

Le trio évoluait donc dans une atmosphère de camaraderie (ce qui ne pourra pas durer, vous vous en doutez bien) les deux homins se battant gentiment pour avoir les faveurs de Jalindra. Celle ci ne s'en inquiétait pas, elle savait que c'était un jeu, une histoire de fierté de mâle , même si sa préférence allait vers Granny.

 

Ils avaient un caractère totalement différent.

Rikho était parfois déroutant, d'une sagesse étonnante pour son âge, adepte des conversations profondes. Jalindra aimait beaucoup parler avec lui, il lui permettait de se remettre en question, d'entamer une réflexion sur ses désirs.

 

Granny quand à lui évitait les conversations trop sérieuses, mais avait toujours le mot pour rire, étant d'un naturel franc et optimiste. Elle appréciait beaucoup sa compagnie, ils riaient beaucoup ensemble.

 

Un soir, après s'être perdu longuement dans le couloir brûlé (on se demande bien qui était devant!) ils installèrent leur campement pour la nuit, se retrouvant autour du feu.

La conversation dériva vite vers leur famille respective, qui, même si leurs journées étaient bien remplies, leur manquait.

Jalindra restait silencieuse, les écoutants parler de leurs parents, d'un petit frère resté au village pour Granny, d'une grande sœur mariée pour Rikho, jusqu'à ce qu'ils se rendent compte qu'elle ne participait pas à la conversation.

 

Après avoir vérifié qu'elle ne s’était pas endormie en la poussant du coude, Granny s’étonna :

  • « tu dis rien, t'es malade »? (elle ne l'avait pas habitué au silence, il faut le dire)

  • « ça va ? Renchérit Rikho , tu à l'air songeuse ? »

 

Jalindra, d'humeur maussade, laissa échapper un soupir. Elle fini par leur répondre :

  • « Ça va... c'est juste que je peux difficilement participer à la conversation, vu que de la famille, j'en ai pas. J'ai été abandonnée quand j’étais bébé. Mais ce qu'on ne connaît pas ne peux pas nous manquer !

  • Si, l'amour, ça manque toujours, intervint Rikho d'une voix douce. Mais tu à grandi où ?

  • J'ai été laissé à côté d'un camp. La tribu m'a recueillie. Mais ils avaient leur propre famille à gérer, si bien qu'il m’ont fourni de quoi survivre, mais je ne me suis jamais vraiment sentie intégrée au groupe. »

 

Elle avait parlé en regardant le feu, ne voulant pas croiser leur regards, sachant qu'elle craquerait si elle voyait la gentillesse dans leurs yeux.

 

Rikho lui prit doucement la main, avant d'ajouter :

  • « tu à grandi entourée d'enfants qui avaient ce que tu n'avait pas, une famille … je comprend que tu sois partie... »

 

Jalindra acquiesce, les yeux plein de larmes, toujours plongée dans la contemplation des flammes, quand Granny, qui était resté silencieux jusque la, déclara soudainement :

  • « bon, je vais me coucher moi ! » avant de s'éloigner.

 

Jalindra, interloquée par sa réaction, essuya les larmes sur ses joues avant de murmurer :

  • « oui, je vais aussi dormir... merci Rikho... 

  • repose toi bien jali … dit il avant de s’éloigner à son tour »

 

Elle se roula en boule devant le feu en pensant à la réaction de Granny. Elle se sentait mal, prenant conscience qu'elle ne pourrais jamais compter sur lui, et fini par s'endormir en renouant avec le sentiment de solitude qui avait grandi avec elle.

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