Steena
Steena était une petite fyrette châtain au caractère bien trempé, coiffée simplement d'une queue de cheval, quelques mèches de cheveux blanc lui retombant devant les yeux. Son regard émeraude trahissait sa jeunesse, bien que sa forte tête puisse la faire sembler plus âgée qu'elle ne l’était réellement.
Elle avait rencontré Varak alors qu'elle aidait sa mère à ramener leurs provisions. Elle détestait faire les courses, mais sa mère n’était plus toute jeune, et étant leur seule enfant, elle n'avait pas trop le choix.
Elle l'avait vu arriver, un sourire adoucissant son visage balafré, les soulageant du poids qu'elles portaient. Elles le remercièrent d'un signe de tête et ils continuèrent leur route en silence. Quand elle eu déposé les sacs, il l'attendait. Sans prononcer aucune parole, souriant, comme si il savait qu'elle allait le rejoindre.
Ils se baladèrent dans le camp, et ce fut elle qui brisa le silence. Ils parlèrent de choses et d'autres, tâtonnant pour trouver leurs marques. Il avait un charme indéniable, et les jeunes étaient rares ici, loin des nouvelles terres. Il avait un petit coté bestial, qui l’inquiétait mais l'attirait en même temps.
Il devait sentir ses résistances, car au fil de leurs rencontres, il se fit plus attentionné, plus protecteur. Il s’était confié à elle, parlant de la maladie de sa mère, et Steena découvrait un homin sensible et attachant.
Pourtant, parfois, elle surprenait une étincelle dans son regard qui la mettait mal à l'aise. Elle avait alors envie de fuir, mais elle mettait ça sur le compte de son inexpérience. Après tout, elle n'avait jamais connu l'amour et ne savait pas vraiment comment s'y prendre.
Hier, il avait failli l'embrasser. Elle avait attendu avec angoisse et excitation ce moment. Le soleil se couchait, le camp était calme, ça aurait du être parfait... Mais un homin était venu leur demander son chemin. Elle avait vu le moment s'éloigner avec déception. Mais Varak, en fyros serviable, avait aidé le malheureux, et Steena l'avait regardé faire, attendrie.
Elle se consolait en ce disant qu'elle le reverrait sûrement le lendemain, et s’endormit en rêvant au moment idéal, le moment où ils s'embrasseraient.