Engagement

17/05/2013 21:24

ils étaient devenus inséparables, vivant une relation forte et fusionnelle, ce qui était nouveau pour eux deux. Shab, au début avare de paroles concernant ses sentiments, était devenu petit à petit plus expressif, pour le plus grand bonheur de Jalindra (quelle homine n'aime pas parler d'amour?)

 

Ils passaient beaucoup de temps à explorer chaque recoin d'Atys, s'aventurant jusque dans les primes racines, assoiffés de découvertes.

 

Alors qu'il faisaient halte à Yrkanis, Jalindra tomba en arrêt devant les mektoubs restés à l’étable. Elle admirait leurs légères rayures, quand Shab remarqua son intérêt :

 

  • « ils sont beaux hein ? Tellement différents de ceux du désert !

  • Oui, je les trouve gracieux, dommage qu'ils ne soit pas très utile ici...

  • On peux toujours les ramener à Thesos, ils nous aideront pour nos séances de forage !

  • On risque de les perdre en route non ? Ça fait une sacrée trotte à pied...

  • On fera attention ! Et puis, on peux prendre les montures !

 

Le voyant enthousiaste, Jalindra s'adressa au palefrenier, et après s’être allégés d'une somme considérable de dappers, il se retrouvèrent à la tête d'un troupeau de mektoubs, riant de s'imaginer fermiers.

 

Ils se mirent en route dans le bruit, les bêtes grognant et martelant le sol de leurs pattes. Jalindra s'amusait à galoper un peu partout pour voir le troupeau la suivre, Shab partant dans l'autre sens. Ils virent les mektoubs complètement perdus, ne sachant plus où donner de la trompe, ce qui les fit beaucoup rire.

 

Ne voulant pas épuiser les pauvres bêtes, ils reprirent (un peu) leur sérieux et continuèrent tranquillement la route jusqu'au bout du pays matis, galopant dans le soleil couchant.

 

Arrivés à la frontière du désert, ils se firent plus prudent, sachant la zone dangereuse.

 

Malgré leur vigilance, ils entendent soudain un mektoub grogner et se retournent pour voir un varinx bondir sur le dos de la pauvre bête, tandis que les autres prennent la fuite. Ils se précipitent sur leurs armes et abattent l'ennemi, hélas trop tard pour le sauver.

 

Ils partent à la recherche des mektoub effrayés et arrivent à les réunir avec beaucoup de patience, mais il en manque un, et les recherches restent vaines. La nuit tombant, ils se résignent à l'abandonner à contre cœur, et se remettent en route.

 

La suite du voyage se passa sans encombre, et ils s'amusèrent comme des gosses à faire la course, arrivant en vue de Thesos. Ils confièrent les bêtes au palefrenier, un peu débordé par le nombre (ce soir là l’étable dû afficher complet !), avant de rejoindre leur appartement à Pyr.

 

Alors qu'ils se reposaient devant la cheminée, riant encore de leur aventure, Shab lui prit la main, retrouvant soudain son sérieux. Il la regarda un moment sans rien dire, et alors que Jalindra commençait à s'en inquiéter, il lui dit :

 

  • « je n'ai jamais connu un tel bonheur... je ne peux plus envisager ma vie sans toi. Je t'aime... j'aime notre complicité, notre passion, nos folies... »

il porta sa main à ses lèvres avant de poursuivre : « veux-tu devenir mon homine ? »

 

Jalindra, bouleversée par sa déclaration, fondit en larmes avant de se jeter dans ses bras :

  • « Oui, bien sur que je le veut ! »

 

Leurs regards s'accrochèrent l'un à l'autre, leurs lèvres se joignirent et ils se laissèrent emporter par la passion.

 

Cette nuit la, Jalindra s'endormit des rêves plein la tête, se voyant vieillir aux côtés de son homin, comblée par leur amour.